Superposition d’affectations d’une dépendance domaniale : une possibilité

Aucune règle de la domanialité publique ne s’oppose à ce qu’une dépendance du domaine public fasse l’objet de superpositions d’affectations, pourvu qu’une affectation supplémentaire soit compatible avec son affectation initiale.  Par conséquent, un occupant ne peut obtenir du juge la condamnation de l’établissement public Voies navigables de France (VNF), qui a autorisé l’occupation du sous-sol d’un fossé appartenant au domaine public fluvial et adjacent…

Le référé mesures utiles au service de la protection du domaine public 

L’autorité domaniale, conformément aux principes régissant la domanialité publique, est obligée de garantir l’utilisation normale et la préservation de l’intégrité du domaine public, et à cette fin, elle doit exercer les pouvoirs conférés par la législation en vigueur, incluant la possibilité de saisir le juge administratif des référés selon les dispositions de l’article L. 521-3 du code de justice administrative, afin de solliciter toutes…

Occupation du domaine public hydroélectrique concédé sans titre justifie une contravention de grande voirie 

La présence, même temporaire, des embarcations de type canoës de la société requérante sur les berges du lac de Montpezat, qui est en lien direct avec l’activité commerciale de cette société, doit être regardée comme constituant une occupation privative du domaine public dépassant le droit d’usage qui appartient à tous, alors même qu’elle laisserait le soin à ses clients d’installer eux-mêmes les canoës sur les berges….

Une convention d’occupation du domaine public ne peut être tacite

Une société ne peut pas fonder une action en responsabilité contractuelle à l’encontre d’une personne publique sur une convention d’occupation du domaine public non signée, même si elle a versé un acompte à la personne publique, car une convention d’occupation du domaine public ne peut être tacite. CAA Paris, 15/05/2023, n°22PA00275

Contravention de grande voirie : Le principe de légalité des peines demeure applicable

En fixant à 5 000 euros, sur le fondement de l’article 131-41 du code pénal, le montant de l’amende infligée à la SAS K pour contravention de grande voirie, laquelle n’était pas en situation de récidive, le premier juge a méconnu le principe de légalité des peines consacré par l’article 8 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen et garanti par…

Un contrat comportant occupation du domaine public est administratif par détermination de la loi

Une convention conclue entre une concessionnaire et une personne privée pour l’exploitation d’un restaurant, dont les locaux se situent dans le périmètre de la concession et sur une dépendance du domaine public, doit être regardée comme un contrat administratif par détermination de la loi (article L. 2331-1 CG3P) et ce, malgré le fait qu’il ait été conclu entre deux personnes morales de droit privé….

Tapage nocturne et autorisation domaniale peuvent faire momentanément bon ménage 

Ne justifient pas l’annulation d’une autorisation d’occupation du domaine public portant installation temporaire d’une terrasse ouverte, les précédentes condamnations pour tapage nocturne concernant la brasserie gérée par l’occupant, jugées anciennes et isolées, n’ayant pas été considérées comme suffisamment graves par l’autorité administrative pour refuser l’autorisation sollicitée, limitée à quelques heures en une occasion unique, la veille d’un jour férié, étant donné que les autorisations…

L’absence de titre d’occupation du domaine public prive l’occupant de tout droit

Lorsqu’un occupant du domaine public refuse de signer une convention d’occupation du domaine public et ne s’acquitte plus de sa redevance malgré les multiples mises en demeure, il devient un occupant sans droit ni titre. Dans de telles circonstances, la personne publique est fondée à demander que soit ordonnée l’expulsion de l’occupant, avec le concours de la force publique si nécessaire. TA Bordeaux, 04/05/2023,…

Le référé mesures utiles très utile pour expulser des occupants sans titres  

Les individus qui ont occupé sans autorisation une dépendance du domaine public communal sont, par le fait même, des occupants sans droit ni titre, et peuvent être expulsés par la commune concernée sur le fondement d’un référé de mesures utiles.  TA Nantes, 02/05/2023, n°2304017

L’occupation sans titre du domaine public ne justifie pas en soi une urgence d’expulsion 

Une personne publique ne peut obtenir du juge des référés mesures utiles l’expulsion d’un occupant sans titre du domaine public, en l’occurrence M. C et ses deux enfants, qui occupent un logement de fonction appartenant au domaine public de la commune, et ce, malgré l’absence de tout titre justifiant leur occupation et leur entrée par effraction dans l’ancienne école publique où est situé le…

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