đŸ§© Occupation illĂ©gale d’un immeuble : la lĂ©gislation comporte-t-elle de nombreuses carences ?

En prĂ©sence d'un squat occupĂ© depuis plus de quarante-huit heures, il est possible de procĂ©der Ă  une expulsion dĂšs lors que le maintien d’une occupation illĂ©gale du bien est constitutive d’une infraction continue.

Il n'existe donc pas d'exigence d'un délai maximal entre la commission des faits et la saisine des services de police ou de gendarmerie pour intervenir en flagrance.

Procédure :

  • La voie administrative, l’évacuation forcĂ©e
  1. Plainte assortie des justificatifs
    • Justification que le bien est un domicile
    • Constat de l’occupation illĂ©gale par un officier de police judiciaire.  
  2. Demande adressée au préfet de mettre en demeure les squatteurs de libérer le bien
    • Il rend sa dĂ©cision dans un dĂ©lai de 48 h.
    • Il notifie sa dĂ©cision aux squatteurs, affichage en mairie et sur l’immeuble occupĂ© (sauf refus motivĂ©).
    • Le prĂ©fet peut faire usage de la force publique si le bien reste illĂ©galement occupĂ© au-delĂ  du dĂ©lai indiquĂ© dans sa dĂ©cision.
  • La voie judiciaire, rĂ©fĂ©rĂ©
  • Saisine du tribunal judiciaire en rĂ©fĂ©rĂ©
  • Si le juge l’accepte, les occupants devront quitter les lieux dans le mois.
  • Dans le cas contraire, commandement de quitter les lieux peut ĂȘtre pris par un huissier.
  • En dernier recours, celui-ci peut demander au prĂ©fet le concours de la force publique.
  • CompĂ©tence de la commune

Si le bien manifeste un danger pour la sĂ©curitĂ© ou la santĂ© des occupants, la commune peut dĂ©cider, dans le cadre du fonds d’aide au relogement d’urgence (FARU), de les hĂ©berger temporairement ou de faire des travaux pour empĂȘcher l’accĂšs au bien.

Elle peut engager ses actions en collaboration avec le préfet.

✅ R. Question Ă©crite n° 24210 

Sources complémentaires :

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