𧩠Occupation illĂ©gale dâun immeuble : la lĂ©gislation comporte-t-elle de nombreuses carences ?
En prĂ©sence d'un squat occupĂ© depuis plus de quarante-huit heures, il est possible de procĂ©der Ă une expulsion dĂšs lors que le maintien dâune occupation illĂ©gale du bien est constitutive dâune infraction continue.
Il n'existe donc pas d'exigence d'un délai maximal entre la commission des faits et la saisine des services de police ou de gendarmerie pour intervenir en flagrance.
Procédure :
- Plainte assortie des justificatifs
- Justification que le bien est un domicile
- Constat de lâoccupation illĂ©gale par un officier de police judiciaire. Â
- Demande adressée au préfet de mettre en demeure les squatteurs de libérer le bien
- Il rend sa décision dans un délai de 48 h.
- Il notifie sa dĂ©cision aux squatteurs, affichage en mairie et sur lâimmeuble occupĂ© (sauf refus motivĂ©).
- Le préfet peut faire usage de la force publique si le bien reste illégalement occupé au-delà du délai indiqué dans sa décision.
- Saisine du tribunal judiciaire en référé
- Si le juge lâaccepte, les occupants devront quitter les lieux dans le mois.
- Dans le cas contraire, commandement de quitter les lieux peut ĂȘtre pris par un huissier.
- En dernier recours, celui-ci peut demander au préfet le concours de la force publique.
Si le bien manifeste un danger pour la sĂ©curitĂ© ou la santĂ© des occupants, la commune peut dĂ©cider, dans le cadre du fonds dâaide au relogement dâurgence (FARU), de les hĂ©berger temporairement ou de faire des travaux pour empĂȘcher lâaccĂšs au bien.
Elle peut engager ses actions en collaboration avec le préfet.
â R. Question Ă©crite n° 24210Â