La prolongation du délai d’exécution peut, dans certains cas, empêcher l’acheteur d’appliquer au titulaire des pénalités de retard. Cependant, cela n'est pas systématiquement le cas. Tout dépend de la nature et des modalités de cette prolongation.
Il existe plusieurs motifs justifiant une prolongation du délai d’exécution, tels que :
- Des travaux additionnels ;
- Des retards simples dans la réalisation des travaux ;
- Des contraintes techniques imprévues ;
- Des événements de force majeure ;
- Des imprévus ;
- Des conditions météorologiques défavorables ;
- Des modifications dans les modalités et conditions d'exécution ;
- Le remplacement de matériaux tel que prévu dans le Dossier de Consultation des Entreprises (DCE) ;
- …
Prolongation consensuelle du délai d’exécution #
C’est l’hypothèse où les parties consentent mutuellement une prolongation du délai d’exécution. Généralement, elles formalisent cette prolongation, selon les cas, par avenant ou ordre de service. Ainsi, des avenants prolongeant le délai d’exécution du marché public1 ou des reports successifs de ce délai2 font obstacle à ce que l’acheteur applique des pénalités au titulaire pour une période couverte par le délai prolongé.
Une commune ne peut appliquer des pénalités pour la période d’exécution des travaux couverte par une prolongation du délai qu’elle a consentie au titulaire3. Les pénalités doivent donc être calculées à partir de la date d’échéance de la prolongation du délai d’exécution4.